mardi 19 septembre 2017

Éric Frasiak chante sa révolte avec humour et amour


Il y a des soirées qu’on voudrait qu’elle se prolonge loin dans la nuit. Celle qu’une soixantaine de Proveysards ont partagé ce samedi avec Eric Frasiak (avec un s, il insiste !), et son complice  guitariste Jean-Pierre Fara, fût de celle-là. Belle initiative de l’Amicale de Proveysieux d’avoir ouvert sa saison culturelle avec ce duo de qualité.

Originaire du Grand Est, comme il dit, de Bar Le Duc, plus précisément, une région sinistrée entre Florange et Longwy, désertée par Monsieur Boulot et « Bergère de France » et ses catalogues vintage, mais où on épépine encore les groseilles !
Eric Frasiak et son complice guitariste Jean Pierre Fara à la salle des fêtes de Proveysieux ce 16 septembre

Eric est un écorché vif. Au début, il est allé chercher ses inspirations chez François Béranger et Léo Ferré, à qui il rend encore hommage. Puis il a décidé de faire sa route seul, comme auteur compositeur. « Je traine où la vie m’emmène »… et cette vie, c’est peu de dire qu’il ne la trouve pas du tout à son gout. A travers des textes très écrits et des musiques qu’on ne peut que reprendre, tendresse et révolte laissent beaucoup de place à l’humour. Il égrène ses chansons avec bonheur, dans une parfaite communion avec la salle, vite acquise aux multiples causes à défendre.
T'es ou Monsieur Boulot ? (voir clip ci-dessus)


Malgré son habit noir, il ne s’estime pas pessimiste, même s’il « dit au Bon Dieu de faire mieux une autre fois ». Il rend aussi hommage à Yves Paccalet, philosophe, écrivain qui comme lui n’hésite pas à dire et penser que « l’Humanité disparaitra… Bon débarras ! ».
Alors, pour panser c(s)es plaies, et parce qu’il n’a pas envie de se taire, pour apporter sa pierre à ce « passé décomposé », Eric Frasiak se réfugie dans l’amour. « J’apprends des baisers dans ta langue » pour cette amante de passage, mais aussi à son père routier, qui n’aimerait pas retrouver son « jardin refuge où tout pousse maintenant de travers… ».
« La vie me donne des ailes », poursuit-il. « Tout s’en va, moi je reste »… Justement, on serait bien resté encore quelques instants.

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